Un rendez-vous des Unions de Quartier de la Métropole
Afin de promouvoir la création artistique dans notre Métropole, la commission Animation et Culture réunissant le CLUQ (Comité de Liaison des Unions de Quartier) et LAHGGLO (Les Associations d’Habitants du Grand Grenoble), organise une grande exposition à l’ancien Musée de peinture-Bibliothèque de Grenoble, place de Verdun, avec le soutien de la Municipalité d’une part et d’autre part du Fonds de Participation Métropolitain.
Cette exposition se déroulera du 6 au 17 décembre 2017,
autour du thème « Irrévérence »
- Les Unions de Quartiers invitent cinq artistes connus et reconnus de notre Métropole, qui exposeront dans la salle Matisse : Johann Rivat, Petite Poissone, Vincent Gontier, Samuel Rousseau et Hamid Debarrah.
Ces artistes ont généreusement accepté de « parrainer » l’exposition et de créer une ou plusieurs œuvres originales, faisant ainsi office de « phare » artistique. Au nom de la Ville et de l’art, nous les en remercions.
- Dans la grande salle de la Bibliothèque, tous les artistes de nos quartiers, amateurs et professionnels, auront la possibilité, ensemble, de présenter leurs œuvres, après une sélection préalable.
Dans un premier temps, avec comme date butoir le 31 d’août, un appel à participation est lancé sur internet, ouvert à tous les plasticiens et photographes qui le souhaitent : il s’agit d’envoyer quelques lignes pour se présenter et une à trois photos, faisant référence au thème Irrévérence. Pour des raisons de sécurité et de place, les photographies et peintures devront avoir un format minimum de 30x40cm et un format maximum de 1mx1m; les petites sculptures risquant d’être dérobées, devront être scellées sur un piédestal.
Dans un deuxième temps, un comité de pilotage, composé de diverses personnalités du monde de l’art et des Unions de Quartier, aura pour tâche de sélectionner les artistes et les œuvres qui seront retenus. Les membres faisant partie de ce comité sont les suivants : Laurence Huault-Nesme (directrice du Musée Hébert), Olivier Tomasini (responsable du Musée Stendhal), Jean Serroy (professeur, écrivain et journaliste), Sylvie Berthemy , (collectionneuse), Jean-Jacques Mazet (Udhec)), Marie-Christine Simiand (vice présidente de LAHGGLO), et Gisèle Lipovetsky (vice présidente du CLUQ)
Le thème « Irrévérence » a été choisi par ce comité, se proposant de prendre de la distance, par rapport aux règles classiques établies.
Le but de cet événement est de permettre aux artistes de nos quartiers de se faire connaitre, en valorisant leurs créations.
Ce faisant, une synergie s’effectue entre artistes amateurs et professionnels (c’est là la première « irrévérence »), entre habitants et artistes, entre quartiers différents, contribuant à promouvoir l’image et le rayonnement artistique de notre Métropole.
Plusieurs prix seront décernés à la suite de l’exposition, notamment par le public et le jury : « palmes de l’émergence ».
IRREVERENCE
L’art contemporain s’affirme dans la déconstruction des règles, des formes, des styles et des critères mêmes de l’art. Quelles que soient ses expressions, il est en cela irrévérencieux.
Irrévérence : cela implique irrespect, provocation, transgression, ironie, toutes les formes d’esprit de distance et de liberté. Certes, l’art moderne, depuis la fin du 19ème siècle, s’est construit autour de l’irrévérence envers la tradition et les œuvres du passé séculaire. Mais un palier supplémentaire est maintenant franchi : c’est en effet vis-à-vis des avant-gardes elles-mêmes que nous attendons de l’irrévérence. Tout désormais appelle à l’irrévérence, plus rien n’y échappe avec pour résultat des formes hétéroclites, des styles extrêmement disparates : retour à la tradition, kitsch, installations, performances, néo-abstraction, œuvres conceptuelles. A présent, ce qui fait la valeur des œuvres ce n’est plus une école nouvelle, ce n’est plus l’ambition de représenter l’ultime phase de l’histoire de l’art. C’est l’irrévérence.
Dans cette époque où l’idée de direction « historiquement correcte » de l’art ne veut plus rien dire, où l’on ne recherche plus, à l’instar des grandes avant-gardes historiques, l’essence de l’art, c’est l’irrévérence sous toutes ses formes qui fait sens, continue de nous parler, de nous stimuler et parfois, de nous faire rêver.
Irrévérence, le terme ne va pas sans une connotation d’esprit et de culture, un parfum d’élégance, un brin de légèreté ironique à l’égard des formes instituées. Mais s’il y a de l’irrespect dans l’irrévérence, c’est un irrespect contrôlé, maîtrisé, artiste, non l’irrespect vulgaire, barbare, méprisant du « n’importe quoi ». Point donc d’appel à la table rase, à la négation radicale de l’héritage culturel : dans l’irrévérence un lien de sens subsiste avec le passé : simplement il faut en jouer librement, absolument, prendre de la distance avec celui-ci en vue de l’invention d’un avenir ouvert.
Dans une époque devenue pluraliste, relativiste, il n’y a pas à donner une signification stricte au terme d’irrévérence. Pas de manifeste, pas de règles contraignantes : carte blanche aux artistes dès lors qu’ils marquent un écart, un pas de côté créatifs et irrévérencieux. Ne croyant plus à une philosophie de l’art qui irait dans un sens déterminé, il nous reste l’irrévérence comme moteur, phare, idéal de la création.
Nous appelons de nos vœux, non plus le stade avant-gardiste de l’art mais son stade irrévérencieux
Afin que votre appel à participation soit pris en compte, indiquer : nom, prénom, pseudo, adresse, mail. Fournir un à trois supports visuels ainsi qu’un petit texte de présentation. (Pour toute information complémentaire, s’adresser à Gisèle Lipovetsky, coresponsable de la commission Animation et Culture: )
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